Mon pays je t’écris
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Mon pays je t’écris
Le manifeste - L’oiseau liberté (Disque 1 : L’oiseau liberté)
9 décembre 2016
08:44
Paroles
Mon pays je t’écris sous le ciel de novembre
Comme un sanglot prierait l’éternel de lui rendre
Les fleurs de ma patrie piétinées sur l’autel
Des enfants paradis repartis pour le ciel
Mon pays si la guerre nous fait porter le deuil
Et si en cet automne nous comptons les cercueils
Si nous pleurons nos frères que nos larmes nourrissent
De nos sanglots la terre que l’amour y fleurisse
Au printemps mon pays sur le champ des douleurs
Oui quel que soit l’hiver où pousseront les fleurs
Oui le chant des oiseaux vaincra toujours les balles
Restera mon drapeau celui d’un idéal
Si toujours la tendresse souffre sous la violence
Au son des tristes messes qu’est devenue ma France ?
S’il n’y a pas de mot alors dis-moi que dire ?
Qu’à celui qui vous pointe oui lui tendre un sourire
Mon pays si je pleure
C’est pour nourrir la terre
C’est pour nourrir les fleurs
En l’honneur de mes frères
Mon pays devant moi
Ces gens-là qu’on enterre
Ces gens morts au combat
D’avoir juste été frères
Mon pays je t’écris comme une lettre morte
Pour te dire le chagrin oui qui frappe à la porte
Moi l’ouvrier des mots moi le peuple misère
Pour te dire mes sanglots quand je vois notre Terre
Mon pays c’est la guerre, c’est la guerre des cultures
Qui vient nourrir la terre toujours de sang c’est sûr
Mais c’est surtout la guerre de l’or noir du désert
Des cerveaux oui je crois la guerre de la misère
Ils sont morts les Vinci les Rimbaud les Voltaire
Ils sont morts au profit des réseaux du vulgaire
Mon pays c’est l’enfer la misère des cerveaux
Toi mon pays ma terre la terre d’Arthur Rimbaud
Ton peuple sait plus rien ton peuple sait plus lire
Que les tristes chemins qui nous mènent au pire
Qu’est-ce qu’on est devenu dis-moi ma triste France ?
Du soldat inconnu devenu ignorance
Au tumulte d’insultes au réseau du vulgaire
Au culte de l’inculte assassinant mes frères
Au non-droit du profit des pétro-financières
Que toujours prolifèrent les larmes pétrolières
Morts mes frères de concerts
Mes frangins des bistrots
Sous les balles mercenaires
Qui sont tombées trop tôt
Ils sont morts fusillés oui d’avoir été libres
D’avoir été de ceux qui n’ont pas lu qu’un livre
Qui n’ont pas lu qu’un livre
Si sont tombés ce soir en vendredi noir
Les frères de mon pays nous laissant désespoir
Resteront leurs lumières comme un flambeau la nuit
Qui brûlera toujours au ciel de mon pays
Mes amis des concerts mes frères de liberté
Sûr à mes Panthéons c’est vous qui resterez
Alors s’il faut combattre je leur offre mon cœur
Ils peuvent bien m’abattre je vous offre mes fleurs
À l’innocent qu’on tue oui tombé sous les balles
Au soldat inconnu sous l’horreur des mitrailles
Si sont les lettres mortes les cantiques du chagrin
Puisque frappent à la porte les plaines de Verdun
Si sont tombés ce soir en ce vendredi noir
Les frères de mon pays nous laissant désespoir
Mon pays ta culture est morte assassinée
Mais tu sais ma culture non ne mourra jamais
Toi mon pays Molière toi mon pays Vinci
Toi mon pays Voltaire toi mon pays Valmy
Toi mon pays la Terre toi mon pays Paris
Toi mon pays par terre relève-toi mon pays
Toi mon pays lumière toi mon pays la vie
Mon pays littéraire mon pays triste vie
Toi mon pays mes frères toi frère de mon pays
Comme on chérit sa mère on chérit sa patrie
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