L’abattoir
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L’abattoir
Varsovie - L’Alhambra - Paris (Varsovie - L’Alhambra - Paris) (Disque 2 : L’Alhambra)
21 avril 2008
06:00
Paroles
Éteint par tant d’années en lambeaux de souvenirs
qui flottent tristes drapeaux au ciel mon empire,
et qui sans toi n’est plus que cendres ?
Des connexions perdues laissées aux satellites,
qui s’en vont de mon cœur, les fréquences qui palpitent,
et des portables au lieu des lettres ;
tu vois je suis pas sûr que le progrès toujours
fasse progresser l’Homme à pas finir tout seul,
y’a qu’à voir comme les gens se quittent.
Mais ainsi va le monde et ainsi va la vie
nous courons tous ensemble vers la fin qui nous lie,
que des troupeaux
vers l’abattoir.
Je t’en prie, finis-moi !
J’en peux plus d’en mourir.
Je t’en prie, finis-moi !
J’ai perdu mon sourire.
Puisqu’ici non plus rien, non plus rien ne veut rien dire,
quelle prétention avions-nous, nous enfin de nous dire
que nous valions, oui quelque chose ?
Dans la rue c’est encore un autre bourré qui crie
toute la bêtise humaine pendant que moi je t’écris
autant de bêtises que lui.
Bientôt les éboueurs viendront ramasser poubelles
entre deux vides ordures, je leur donnerai ce mot
qui pouvait pas finir en de meilleures mains.
L’amour est infidèle et nous tristes fidèles
à l’amour nous brûlons et nous brûlons nos ailes
de tristes veaux
vers l’abattoir.
Je t’en prie, finis-moi !
J’en peux plus de ramper,
je deviens fou, tu sais
là, comme un échoué. Oui je sais je suis glauque avec mes chansons tristes
mais j’emmerde le monde et il me le rend bien,
c’est un peu comme si nous étions quittes.
Toi l’autre que j’aimais, je te prie maintenant
de finir le travail que tu as commencé,
et s’il te plaît avec le sourire.
Non n’aie pas de remords de me donner la mort !
Tu sais moi avant toi j’en ai piétiné des cœurs
qui avaient vu en moi, ce que moi j’avais cru voir en toi.
Du bourreau au sauveur, de l’agneau au vampire,
on est tous un jour l’un, un jour l’autre, c’est le jeu
qui nous tue puis,
qui fait qu’on vibre !
Je t’en prie écris-moi,
donne-moi des nouvelles.
Quand je serai en bas,
envoie-les vers le ciel !
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